Quels sont les soins à apporter à la cavité buccale de nos carnivores domestiques afin de ralentir l’apparition de pathologies parodontales ?
La cavité buccale est très importante chez les carnivores car c’est l’endroit où débute tout le processus de digestion. Un manque de soin peut être à l’origine de mauvaise haleine d’une part et surtout de pathologies au niveau de la bouche ou ailleurs.
Il est intéressant de noter que d’après Waltham, la mauvaise hygiène buccale est impliquée dans 60-80% des maladies chez le chien et le chat, ce qui en fait une des maladies les plus fréquentes.
L’Anatomie
Tout comme chez l’humain, on retrouve les mêmes dents, bien que d’aspect et de développement différent : les incisives (petites), les canines (grandes et pointues), les prémolaires (dont la fameuse carnassière à la mâchoire supérieure), et les molaires (petites en haut, grandes à la mâchoire inférieure). Toutes ces dents sont scellées dans les alvéoles osseuses.
La gencive enveloppe la base de la dent.
Le chat possède 26 dents de lait et 30 dents permanentes, alors que le chien en possède 28 de lait et 42 permanentes.
Evolution des pathologies buccales
Le premier stade est le dépôt de la plaque qui passe souvent inaperçue. Suite à une prolifération de bactéries, une gingivite (une inflammation de la gencive) se développe, puis il y a formation de tartre grâce aux sels minéraux contenus dans la salive, principalement le carbonate de calcium. Les processus d’inflammation augmentent, les bactéries anaérobes prolifèrent, les globules blancs arrivent en masse et provoquent les poches de pus entre la dent et la gencive. La gencive se décolle, il y a déchaussement, et également de la mauvaise haleine.
Quant aux caries, fréquentes chez l’humain, elles n’existent quasiment pas chez les carnivores.
Les conséquences
Le propriétaire notera la mauvaise haleine, une certaine douleur à la mastication, une baisse de l’appétit, une salivation accrue, en général une baisse de forme, avec éventuellement une réticence à la palpation de la région buccale ou à l’ouverture forcée de la gueule.
Pathologiquement parlant, les dents vont chuter, la gencive va proliférer, et il y a un risque d’infection jusqu’à l’os.