عبدالله علالي
عدد الرسائل : 20 العمر : 38 الموقع : aucun العمل/الترفيه : aucun المزاج : aucun تاريخ التسجيل : 08/01/2009
| موضوع: Pathologie du Cheval الأربعاء مارس 04, 2009 10:29 am | |
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Le confort d’une retraite bien pensée passe par l’adaptation des soins quotidiens aux besoins
des chevaux âgés.
La bonne connaissance des affections fréquentes du vieux cheval permet une prise en charge précoce, souvent indispensable à sa survie et en tout état de cause à son confort au quotidien.
Le vieillissement est une notion variable selon les individus, il survient objectivement lorsque les différentes composantes cellulaires et tissulaires ne peuvent plus remplir leur rôle biologique.
Le cheval âgé est alors vulnérable et commence à avoir des difficultés à
s’adapter aux fluctuations environnementales (chaleurs fortes, intempéries, rupture de régime
alimentaire etc.)
Le vieillissement est un phénomène naturel, il ne peut, au même titre que la croissance être empêché,mais il peut, dans certains cas, être nuancé et même retardé.
Il ne s’agit donc pas de mettre son vieux cheval en pâture et de le laisser vivre sa vie...
Le cheval âgé nécessite des soins et de l’attention.
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Les affections les plus courantes du vieillissement :
Les dents
Le défaut d’usure de la table dentaire, les parodontoses et la cémentation sont très fréquents.
Ils peuvent entraîner des douleurs, une mauvaise prise alimentaire :
défaut de mastication, par voie de conséquence une mauvaise assimilation donc un amaigrissement chronique.
Un entretien régulier et adapté des dents est une nécessité.
La perte d’acuité sensorielle
C’est un paramètre important qu’il convient d’évaluer attentivement.
La diminution de l’ouïe, de la vue, modifient le comportement du cheval, mais le plus handicapant sont la perte du goût et de l’odorat qui conduit l’équidé âgé à mal percevoir la soif et la faim avec des risques de déshydratation et de malnutrition.
L’insuffisance digestive
Le vieillissement du système digestif entraîne d’importantes modifications au niveau des organes concernés. La conséquence de ces insuffisances est un défaut d’assimilation du calcium, des acides gras volatils, des protéines et du phosphore.
Il faut donc les compenser par un régime alimentaire adapté.
L’insuffisance hépatique
Elle augmente les risques d’infection, d’arthrose, de déficit immunitaire, de mauvaise
cicatrisation etc.
Il faut veiller à distribuer une alimentation riche en acides gras essentiels et en antioxydants.
Le cheval âgé devient plus sensible au climat, aux variations de température, à l’humidité.
Les apports caloriques doivent être très suivis qualitativement et quantitativement.
L’arthrose
C’est une dégénérescence du cartilage associée à des lésions de structure articulaire et de l’os sous-chondral.
Cette affection dégénérative augmente avec l’âge.
Les localisations préférentielles sont l’articulation coxo-fémorale, le tarse, l’articulation P2 P3 et
le carpe. Les lésions d’arthrose sont présentes chez presque tous les chevaux âgés et sont souvent installées et chroniques.
Elles se manifestent par des crises d’intensité et de durée variables.
Le traitement ne peut être que palliatif et consiste à gérer la douleur par des traitements allopathiques et/ou phytothérapiques. Le cheval arthrosique doit pouvoir se déplacer à son gré et sur terrain plat afin d’éviter l’ankylose des articulations.
L’immobilité au box est à proscrire hormis dans des grandes stabulations dotées
d’un système de relevage.
Il est indispensable de savoir relever, sans risques, un cheval âgé.
L’insuffisance respiratoire
Elle est très fréquente chez le cheval ayant vécu en milieu confiné.
Les alvéoles pulmonaires s’altèrent, perdent de leur élasticité.
Les surfaces d’échanges gazeux diminuent avec, pour conséquence, une diminution de la capacité respiratoire et des défenses moins importantes.
Les crises d’insuffisance respiratoire se déclenchent plus rapidement chez le cheval âgé.
Il faut alors améliorer l’air respiré et supprimer les sources allergisantes présentes
dans la litière et le foin.
La mise au pré avec abri est la meilleure solution,
le foin étant remplacé par du pré-fané d’excellente qualité.
La mise en place d’un traitement médical et homéopathique peut être nécessaire.
Troubles endocriniens
Le syndrome de Cushing est une affection de l’hypophyse fréquente chez l’équidé d’un âge moyen de
19 à 21 ans.
Les signes cliniques sont l’hirsutisme, la polyuro-polydipsie (PUPD), l’amaigrissement et ce, malgré un appétit fréquemment augmenté, la fonte musculaire et la redistribution des graisses, la léthargie,
a fourbure chronique récidivante, l’immunodépression (infections, parasitisme).
Les différents traitements médicaux du Cushing sont palliatifs et à vie.
Il faudra gérer l’alimentation au mieux afin de limiter les risques de fourbure.
Les défenses immunitaires étant altérées, il conviendra d’être très rigoureux sur les vaccinations, les vermifugations et l’apparition d’infections.
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Cette liste est malheureusement non exhaustive.
Ce sont là des pathologies que nous rencontrons quotidiennement chez nos vieux chevaux.
Il est indispensable de savoir les repérer afin de pouvoir accompagner une retraite paisible.
Trop de retraites se transforment en calvaire pour absence de prise en compte
de tous ces facteurs.
Sans oublier qu’un cheval qui a de l’espace pour se déplacer autant qu’il le désire,
une vie sociale, des soins attentifs et respectueux est déjà un cheval heureux.
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Tous nos remerciements au Dr Vétérinaire Emilie Codron auteure d’une thèse remarquable :
« Etat des lieux de la gériatrie en pratique équine » 2004 ENV Lyon
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